onze septembre deux mille un (2011)

Affiche onze septembre deux mille unUne pièce de Michel Vinaver, avec François Florey (jeu) et Olivier Carry (trompette solo), mise en scène par Yan Walther. Musique originale de Valery Voronov.

Pourquoi, dix ans après, tout le monde se souvient exactement de ce qu’il faisait le 11.09.2001 ? À partir de coupures de journaux, le grand dramaturge français éclaire avec ironie et compassion le fonctionnement des médias, du pouvoir et des individus face à la catastrophe.

Pour introduire cette pièce, une sélection parmi 52 interviews faites dans les rues de Suisse Romande est projetée sur un mur de journaux. Le mur s’écroule. Là, dans un décor composé de 5 tonnes de journaux, un seul acteur interprète les 26 voix de la pièce : voix des passagers des avions détournés, voix des terroristes, celle de Bush ou de Ben Laden… François Florey, grâce à son talent et son expérience, a réussi cet équilibre difficile d’un personnage qui, dix après, essaie de reconstituer les événements, aux portes de la folie. La pièce est ponctuée de morceaux musicaux, joués à la trompette par Olivier Carry. Cet instrument et la mélodie, spécialement composée pour la pièce par Valery Voronov, évoquent à la fois le jazz américain et la sonnerie aux morts.

Entre septembre et novembre 2011, cette pièce a été jouée dans 6 théâtres de Suisse Romande : Pulloff Théâtres (Lausanne), L’Alchimic (Genève), L’Usine à Gaz (Nyon), Le Nouveau Monde (Fribourg), Théâtre du Pommier (Neuchâtel) et Le Petit Théâtre (Sion) ; soit 37 représentations.

Revue de presse

« Les mots de 11 septembre 2001 ne sont pas un travail littéraire, mais des paroles réelles, presque intactes, qualifiées d’oratorio par l’auteur. La mise en scène de Yan Walther réussit à faire vivre la poésie, et tel était son but. » (Le Courrier, Cécile Gavlak)

« …la force de la mise en scène qui évite la reconstitution documentaire. » (Le Courrier, Cécile Gavlak)

« Yan Walther propose une lecture originale et audacieuse du texte de Vinaver. » (Swisscom News)

« …le jeune metteur en scène suisse Yan Walther a réussi non seulement à aborder de façon originale la mise en scène de ce texte d’habitude présenté sous forme de lecture, mais aussi à lui offrir de nouvelles interprétations, parfois plus expressives que le texte lui-même. » (NashaGazeta, Olga Yurkina, traduit du russe)

Que ce soit à l’issue des représentations ou dans la presse, les spectateurs ont rarement été insensibles. Il y a eu de vives critiques (remise en cause de l’actualité du texte, caractère haché de la narration, début du spectacle difficile à comprendre) comme de beaux commentaires (univers poétique (décors et personnage), montage d’interviews filmés pertinent et drôle, traitement non conventionnel d’un thème rabâché, un texte difficile rendu vivant, décors spectaculaire, etc.). La mise en scène a aussi suscité l’intérêt de l’Université de Lausanne, où Yan Walther a pu présenter le projet lors d’un séminaire sur Vinaver. Une thèse de mémoire a également comparé trois mises en scène de ce texte, dont celle du Théâtre de la Recherche.

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